Yvan Godbout est un auteur originaire de la région montérégienne qui vit maintenant à Québec. Il se spécialise dans le genre horreur et fantastique.
Auteur prolifique, il a publié, aux Éditions AdA, Hansel et Gretel, Boucle d’Or et la trilogie Les Yeux Jaunes. Chez De Mortagne, on lui doit Olivier de la série Cobayes.
Cette année, au grand plaisir de tous ses admirateurs et admiratrices, il aura à son actif deux nouvelles publications. La première date de début juin où il a publié le roman-témoignage Auteur maudit, maudit auteur, et la seconde paraîtra en août prochain. Ce sera alors au tour de Le Petit Poucet, soit un troisième roman pour lui dans la populaire collection des contes interdits, de trouver sa place en librairie.
Quel a été votre parcours pour devenir auteur? Études? Emploi (s)?
J’ai fait mes études en Art et Lettres, au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, mais la vie m’a fait prendre bien des chemins avant celui qui mènerait finalement à ma vie d’auteur actuelle. Adolescent et jeune adulte, mon rêve était de devenir réalisateur pour le cinéma. Cette passion pour le 7e art demeure toujours présente, d’ailleurs. Peut-être réaliserai-je ce rêve un jour, qui sait? Pour le moment, les histoires qui me trottent dans la tête, je les couche donc en mots d’encre noire sur du papier plutôt qu’en image. Je suis devenu auteur, comme ça, tout simplement, sans que je le cherche, ni le pousse. J’ai écrit un manuscrit complet, pour mon plaisir et pour moi, puis un autre, et encore un. Les Yeux Jaunes ont ouvert la voie à ma carrière.
Êtes-vous un auteur à temps plein?
Désormais, oui. Je consacre la majorité de mes journées à plancher sur des manuscrits. En tout cas, j’essaie. L’affaire Hansel et Gretel a fragilisé l’auteur en moi, et chaque jour est un combat devant la page blanche.
Lisez-vous beaucoup? Quel(s) genre(s)?
J’aimerais lire plus, beaucoup plus. Pour le genre, je n’en favorise aucun. Et contrairement à ce que pensent plusieurs, je ne mange pas de romans noirs et d’horreur pour déjeuner…! Je l’ai fait à une certaine époque, mais plus maintenant, surtout depuis que je suis l’un des créateurs de ce genre. Juste pour vous donner un exemple, je suis un grand fan de Michel Tremblay. En fait, je suis amoureux de son univers.
Où puisez-vous votre inspiration?
Difficile de répondre à ça… Je crois être profondément influencé par le cinéma d’épouvante des années 70 et 80, mais aussi par la littérature horrifique de ces mêmes époques : Stephen King (ses premières œuvres), Peter Straub, Dean Koontz, etc. Ensuite, mes rêves et cauchemars me servent souvent de base pour un synopsis. Sinon, je laisse simplement mon imagination faire ses preuves. Rien de mieux qu’une balade en voiture, seul et sur une bonne distance, pour mettre en branle une histoire, mais surtout, en défaire les nœuds.
Pouvez-vous nous parler de votre plus récent roman publié, soit Auteur maudit, maudit auteur?
D’abord, c’est un roman que je peine à catégoriser; c’est pour cette raison que je le qualifie d’OVNI. Il est un peu inclassable. Certains croiront faire face à une biographie, mais ce n’est pas le cas. Une autofiction serait plus juste. D’ailleurs j’aime bien la description que vous en donnez : roman-témoignage. Il est aussi ça. La création de cette œuvre a été pour moi une catharsis. Je me suis simplement laissé aller sur les pages blanches, sans guide, sans filtre, espérant que l’auteur en moi reviendrait à la vie…
À quoi doit-on s’attendre en lisant votre version du Petit Poucet qui s’adresse à un public averti?
Le Petit Poucet vient boucler la boucle de mes deux précédents contes. Il est le 3e volet d’une trilogie, entamée par Hansel et Gretel, et en même temps la suite directe de Boucle d’Or. Disons que je me suis lancé tout un défi. Garder la trame de fond des contes originaux et réussir à les tricoter assez pour en faire une histoire en trois tomes m’a donné du fil à retordre, croyez-moi! Avec Le Petit Poucet, encore plus que pour Hansel et Gretel et Boucle d’Or, j’ai vraiment tenté le plus possible de lui donner l’allure d’un conte. J’espère que les lectrices et lecteurs le percevront. Aussi, l’horreur y est moins graphique. J’ai vraiment suivi le sentier emprunté juste avant par Boucle d’Or.
Avez-vous une ou plusieurs histoires en cours? On veut savoir!
Je planche sur plusieurs projets et idées en ce moment…! Plus spécifiquement sur un dont je n’ai jamais parlé jusqu’ici puisqu’il m’est venu en tête que cette semaine… J’ai donc mis tout le reste de côté pour tenter de le concrétiser. Ce sera une proposition encore une fois assez différente de ce que j’ai fait jusqu’ici. Je ne peux pas en dire plus..!
Que conseilleriez-vous à toute personne désireuse d’exercer ce métier?
De le faire d’abord et avant tout pour elle. Le succès ne doit pas devenir l’unique motivation, et certainement pas la première. L’écriture doit d’abord et avant tout être un plaisir. Le plaisir de créer, le plaisir de partager. Le monde littéraire peut être rude vous savez, parfois même mesquin… J’aimerais voir, de mon vivant, une ouverture complète de ce monde. Que le combat cesse entre « le populaire » et « le littéraire ». Que les auteur.e.s se tendent la main plutôt que de se jalouser entre eux. Je parlais de succès, plus tôt. De mon côté, rien ne me rend plus heureux que celui vécu par mes compatriotes. Si j’ai droit à une part, tant mieux; c’est certain que je l’accueillerai à bras ouverts, ce serait bien hypocrite d’affirmer le contraire. Être auteur est un mode de vie, et non une façon d’être à la mode. ????
Je remercie Yvan de s’être prêté au jeu de l’entrevue. Il a répondu à mes questions avec une grande générosité, en plus de me fournir plusieurs photos. Je suis certaine que vous aussi, vous avez hâte d’en connaître davantage sur son projet « secret »! ????
Pour découvrir (ou redécouvrir) son univers, je vous invite à aller visiter sa Page Facebook d’auteur à : Yvan Godbout – Auteur.