L’auteure, Andrée Poulin, a d’abord été journaliste puis finalement le plaisir d’écrire ses propres histoires a pris le dessus. À travers ses différents titres (plus d’une trentaine), elle se donne pour défi celui « d’écrire des romans qui stimulent l’esprit et remuent le coeur, qui font rire et réfléchir». Avec la multitude de prix et distinctions que cumule Andrée Poulin, il est indéniable que sa passion véhicule le plaisir de lire et atteint ses lecteurs. Son dernier titre, Le père Noël ne sait pas dire non, saura assurément attirer le regard des jeunes lecteurs, tant par sa couverture qui dégage originalité et humour que par son thème qui en fera rêver plus d’un. Alors que Noël est à nos portes, j’ai invité Andrée Poulin à nous en dire davantage sur cette histoire.
Le père Noël ne sait pas dire non / Andrée Poulin et Jean Morin aux Éditions de la Bagnole
Le père Noël se souviendra longtemps de ce Noël-là, qui a été encore plus rigolo que les autres.
Ce Noël-là a été un peu bizarre aussi, il faut bien le dire. Et les enfants désobéissants qui ne dormaient pas, et qui ont vu cet étrange défilé dans le ciel étoilé, s’en souviendront surement toute leur vie. Et les animaux du zoo en parlent encore comme d’un merveilleux moment : cette balade dans la nuit leur a fait plaisir ! La générosité du père Noël s’étend bien au-delà de sa fameuse distribution de cadeaux, assurément.
Qu’est-ce qui t’a inspiré cette aventure pour le père Noël?
Mon album, Le père Noël ne sait pas dire non, est né avec une image : celle du père Noël au zoo. Pendant de longs mois, cette image revenait sans cesse dans mon esprit, avec toujours la même question : mais qu’est-ce qu’il peut bien faire au zoo le père Noël? Et je me suis dit, parfois dans les zoos, on trouve des ours polaires. Et le père Noël vit au Pôle Nord… Tiens, tiens… C’est ainsi que de fil en aiguille, cette histoire s’est tricotée dans ma tête.
J’ai eu un plaisir fou à imaginer une histoire où le macaque côtoie le kangourou, l’autruche et le zèbre et cette joyeuse ménagerie entoure un père Noël tellement bon qu’il ne sait pas dire non.
Afin de glisser davantage dans l’ambiance festive, j’en ai profité pour parler de la place qu’occupe Noël dans ses souvenirs et surtout ce qu’elle perçoit de cette magie qui souffle du vent du Nord.
Quels souvenirs gardes-tu de tes Noëls d’enfance?
Souvenir de l’odeur des beignes (un arôme d’huile et de sucre) cuisinés par ma mère. Souvenir des chansons de Noël, que mon père chantait dans l’auto. Il chantait avec énergie et conviction et ça me réchauffait. Souvenir de cette énorme boite de carton, cachée au fond d’un placard, où ma mère accumulait nos cadeaux, avant le grand déballage du réveillon…
Qu’est-ce qui représente le mieux la magie de Noël à tes yeux?
Un mélange d’odeurs, de sons, de sensations et d’émotions… Odeurs de dinde et de gâteaux aux fruits. Sons de clochettes et chants des chorales. Sensation de chaud et de froid : les frissons de l’hiver apaisés par le réconfort du chocolat chaud couronné d’une guimauve. Émotions : celles de donner, celles de recevoir, celles de se rapprocher de ceux qu’on aime et bien sûr, tout ce monde qui se bécote, sous le gui et ailleurs…
Dans la grande tornade des préparatifs, arrêtez-vous, prenez le temps, évidemment pour appréhender les bons moments à venir, mais surtout ceux que vous léguez déjà à vos enfants. Partagez ce soupçon de féérie avec des anecdotes, des albums souvenirs, de nouveaux titres amusants et profitez de ces regards brillants et rêveurs.
Passez de belles Fêtes!