Titre : Déluges
Auteure : Marc-André Pilon
Maison d’édition : Hurtubise
Genre : roman jeunesse horreur — 14 ans et plus

Résumé :

À deux mois de la fin de son secondaire, Laurie doit quitter Montréal pour s’installer avec sa famille à Vaudreuil-Dorion, dans une maison ancestrale sur le bord du lac des Deux-Montagnes.

Très vite, l’adolescente constate que quelque chose cloche avec leur nouvelle demeure. Son chat disparaît dès leur arrivée, le sous-sol provoque un étrange inconfort chez elle et la porte d’une pièce à l’étage est impossible à ouvrir. Les autres membres de sa famille semblent aussi affectés par leur environnement : désorientation, agressivité, hallucinations…

Tandis que la pluie fait rage et que les eaux du lac menacent d’inonder la maison – voire le quartier au grand complet –, les phénomènes inquiétants se multiplient. Une force maléfique est à l’œuvre dans ce lieu rempli de secrets. La famille de Laurie réussira-t-elle à y échapper?

Avis de lecture :

Dans ce suspense à saveur surnaturel, le lecteur se retrouve au cœur d’une maison ancestrale. Qui dit vieille maison, dit rumeurs de fantômes, mais sont-elles justifiées ?

Laurie, une adolescente tout près de terminer l’école secondaire, aménage dans cette demeure et se retrouve au centre du mystère. Dès son arrivée, elle perd son chat et des cauchemars particulièrement étranges viennent hanter ses nuits, si étranges que la jeune fille se questionne sur leur vraisemblance. Pour ajouter à la dynamique, son père se montre de plus en plus agressif, le bébé de la famille pleure sans cesse et son petit frère se replie sur lui-même. Des hallucinations assaillent bientôt Laurie et la poussent à remettre en cause sa santé mentale.

En outre, la pluie incessante fait monter le niveau de l’eau du lac jusqu’à menacer d’inonder le quartier dans lequel ils viennent tout juste d’aménager. De quoi mettre les nerfs de tout le monde à vif… et dresser habilement la trame inquiétante de l’histoire.

D’ailleurs, on ressent assez bien le point de rupture qui s’opère chez les personnages. Leur caractère semble se transformer sous nos yeux. Parmi eux, le jeune frère attire de beaucoup mon attention avec son journal intime et son comportement suspect. Mais dans l’ensemble, ils sont tous assez bien élaborés et y trouvent une place intéressante donnant un réalisme à la famille de Laurie.

On y retrouve certes un cadre de frayeurs classiques par l’intermédiaire des pièces épeurantes de cette vieille habitation comme le sous-sol. Mais il n’en demeure pas moins que le mystère y est bien entretenu et certaines surprises vous y attendent.

Sans quoi, la montée dramatique construite avec doigté mène le lecteur à s’accrocher à l’intrigue et la finale percutante vient satisfaire ses appréhensions avec le sort funeste que l’auteur réserve à certains personnages.

En bref, il s’agit d’un bon roman de maison hantée que je vous recommande. Pourquoi ne pas oser y mettre le nez lors d’un soir de tempête ?

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