Pour ceux qui ne connaissent pas le Prix des Horizons imaginaires, il s’agit d’une récompense littéraire discernée à une œuvre littéraire. Celle-ci, qui doit être une production francophone d’ici, se doit, par le biais de la fiction, faire entrer son lecteur dans une aventure évocatrice d’un monde chimérique. Créé par un enseignant de français du Collège Marianopolis, le prix est désormais administré par la Fondation Lire pour réussir et ce sont des étudiants de niveau collégial et de l’université qui sont invités à voter pour les finalistes. Il ne tient donc qu’à vous, enseignants et bibliothécaires, d’inscrire votre établissement pour participer !
Il va sans dire que cette méthode vise à promouvoir le plaisir de lire et favorise la découverte d’univers coloré ! Hormis sa valeur éducative, les bienfaits de la lecture sont certes non négligeables. Alors, pourquoi ne pas partir à la découverte des auteurs de l’imaginaire, histoire de vous évader !
Cette année, les finalistes de cette 5e édition ont été annoncés via une vidéo par Mathieu Lauzon-Dicsö sur les réseaux sociaux et nous les félicitons avec grand plaisir !
Le Marabout d’Ayavi Lake. – VLB Éditeur.
Marianne Potvin multiplie les escapades dans Parc-Extension, à Montréal. Émoustillée par cet étrange quartier rempli d’« étranges », la bourgeoise d’Outremont va y faire une rencontre qui la changera du tout au tout… Les personnages du Marabout se croisent et se recroisent sous la plume d’une auteure qui les torture en mâchouillant sa pipe, déguisée en homme, au son de ses enregistrements de Serge Bouchard. Ayavi Lake manie l’ironie avec délice, en jouant sur les voix, les Moi, les Je, déroutant malicieusement les lecteurs pour mieux leur montrer tous les chemins qu’ils n’ont jamais empruntés.
Je m’installe à la petite table en bois, devant la fenêtre. Je me mets face aux portraits de Wole Soyinka et d’Ousmane Sembène. Je suis dans la verrière. Ici, il fait bon. Mes plantes semblent communier avec le soleil pour former un halo protecteur. Cette fois, ça y est, j’ai supprimé tous les obstacles qui se dressaient entre ma cruauté et mes personnages.
Oshima de Serge Lamothe. – Éditions Alto.
Pour Akamaru, jeune Eurasien établi à Paris, le moment semble mal choisi pour se lancer dans un périple de dix mille kilomètres afin de rejoindre Oshima, son île natale.
En 2043, l’écroulement de la civilisation thermo-industrielle entraîne déjà de graves pénuries et la crise sociale s’intensifie. Mais le pire reste à venir : l’Effondrement global des réseaux paralyse Internet et tous les systèmes électriques ou électroniques. La terre entière se retrouve soudainement plongée dans l’obscurité et le silence.
Si Akamaru se résout à quitter des êtres chers, c’est que l’appel des origines et sa quête d’identité sont à ce prix. Sur un chemin semé d’embûches, il évitera les pièges d’un monde soumis au chaos.
Avec ce roman de la route futuriste et intime, Serge Lamothe nous convie à la rencontre d’une humanité résiliente, héritière d’une culture millénaire, et rappelle que c’est à travers l’expérience de nos limites que nous est révélée notre véritable nature.
Précis de survie hors de l’eau de Dominique Nantel. – Tête Première.
Le lendemain d’une nuit d’amour fusionnel, deux amoureux se réveillent dans le corps de l’autre, du cou aux orteils.
En parallèle, une gamine née par jour de déluge vit sous le joug d’un garçon sadique et manipulateur, dans un hameau de Toscane, au milieu des années 1970.
Entre le Québec et l’Italie, les histoires depuis longtemps enfouies font surface et s’amalgament dans une enquête où se mêlent une affaire judiciaire non résolue, une oeuvre d’art mythique sauvée de l’inondation et la fugue d’une enfant qui rêvait d’être une étrangère.
Pour découvrir les auteurs de ces œuvres, vous êtes tous convié à une rencontre avec ces derniers, soit vendredi 12 juin à 14h sur la page de l’événement À la rencontre de l’imaginaire !
Bonne découverte !