Titre: Destins – Les porteuses de secrets
Auteur: Isabelle Hébert
Maison d’édition: Éditions Hurtubise
Genre: historique
Résumé:
En 1907, dans le village de Saint-Simon-des-Neiges, la famille Roy coule des jours paisibles. Leur routine est soudainement troublée quand le curé Boucher leur demande d’héberger pour un moment Agathe Senécal, une jeune fille qui vient d’accoucher clandestinement d’un enfant qu’elle a dû donner en adoption.
Le cœur sur la main, Paule Roy accepte de secourir l’infortunée et la sauve du déshonneur en la faisant passer pour une parente venue l’épauler pendant sa grossesse. La jeune Agathe est rapidement remarquée par Edmond, un voisin veuf qui s’éprend d’elle.
Pendant ce temps, à Saint-Rémy-de-Lérey, chez les Senécal, un événement inattendu force le clan à aller s’installer aux États-Unis. Agathe est alors déchirée entre son désir de retourner vivre avec les siens et son intérêt grandissant pour le bel Edmond qui, lentement mais sûrement, réussit à la charmer.
Avis de lecture:
Destins est sans contredit un coup de cœur ! Que ce soit par son histoire, ses personnages, les sujets abordés, tout contribue à faire de ce roman un « must » à lire.
Les protagonistes sont la base de cette duologie (tome 2 à venir à l’automne). Agathe, dans tout sa vulnérabilité et son attachement indéfectible à sa famille malgré les épreuves, nous transporte à travers chaque tournant, tel un destin qui s’acharne. Jusqu’au jour où ses prières sont enfin entendues. Les Roy sont un véritable cadeau pour la jeune Agathe et tous sont attachants, à leur manière, même Jean. La famille Senécal ne brille pas autant que les Roy, mais représente une réalité sûrement très fréquente, alors que l’Église gérait la vie des paroissiens et où l’opinion des villageois déterminait le statut d’un individu et de sa famille.
Le parler des personnages, bien que très oral, plonge encore plus le lecteur dans l’époque. C’est intéressant d’être exposé aux façons de faire du début du siècle dernier et à l’influence de l’Église. Sans que ce soit un cours d’histoire, l’auteur intègre avec un naturel efficace ces éléments dans le vécu tragique d’Agathe et de sa sœur Célina. C’est comme si on était vraiment en 1907 ! C’est si bien écrit que le lecteur n’a d’autre choix que de tourner les pages avec empressement. Tout coule avec aisance !
Avec sa fin, il n’est pas à douter que le tome 2 réserve encore des surprises à Agathe ! Vivement l’automne !