Une belle rencontre!

J’ai rencontré Chantal D’Avignon, l’auteure du roman « La pierre perdue de Mongolie » lors du Salon du livre de Montréal. En découvrant son roman, j’ai été intriguée dès le premier regard.

La pierre perdue de Mongolie

Il s’agit de l’histoire d’une archéologue de réputation internationale, qui découvre un artefact aux pouvoirs mystérieux lors d’une expédition en Mongolie. Dès l’instant où Frances tient entre ses mains cette pierre étrange, les fondations mêmes de ses croyances sont ébranlées, l’entrainant vers des chemins que son expertise scientifique ne peut expliquer. Pour traverser cette épreuve, elle devra se résoudre à faire appel à un homme qui ne lui est pas étranger.

Le récit est bien écrit et nous amène au cœur d’une très belle intrigue. J’ai aimé tout particulièrement le mélange d’aventure, d’amour, d’action et d’exotisme. À travers l’histoire nous découvrons la Mongolie et la vie d’archéologue sous un tout autre jour.

Voici un extrait

La pierre perdue de Mongolie par Chantal D'Avignon« Frances frissonna au contact très froid du minéral sur sa peau. Elle ne reconnaissait pas la texture de l’objet ni sa réaction. En effet, elle n’aurait su dire si c’était sa main qui réchauffait la pierre ou le contraire, mais manifestement, elle sentait sous ses doigts de la chaleur. Frances ne se rendit pas immédiatement compte de la sensation de picotement qui se propageait de sa main à son bras, trop fascinée par la découverte qu’elle venait de faire. Tout à coup, l’objet se mit à vibrer. »

La pierre perdue de Mongolie, Chantal D’Avignon, Guy Saint-Jean éditeur, 2012

 

 

Entrevue

Chantal D’Avignon a également écrit un livre jeunesse intitulé « Love zone » dans la collection Tabou aux Éditions de Mortagne. Celui-ci a d’ailleurs obtenu la 3e place au palmarès des jeunes de Communication Jeunesse en juin 2011.

Pourquoi avoir choisi la Mongolie comme toile de fond?

Je voulais un pays qui avait, dans le passé, bien servi les archéologues du monde entier et qui continue de les intéresser. Il y a encore aujourd’hui plusieurs missions archéologiques en activités. De plus, je trouvais que la Mongolie avait une culture riche en évènements historiques et des croyances beaucoup plus diversifiées que nous, les Occidentaux, sur le plan spirituel. Une belle toile de fond exceptionnel pour camper mon aventure littéraire.

Où avez-vous puisé votre inspiration pour créer vos personnages?

Mon personnage principal féminin m’a été directement inspiré par toutes les femmes carriéristes que j’ai côtoyées durant toutes ses années où je travaillais dans le milieu de la finance. Quant au personnage principal masculin, il sort de mon imagination grandement nourrie à l’époque par ma passion du cinéma. Les personnages mongols se sont dessinés à mesure que je me renseignais sur leur culture. Et les autres ont pris naissance au gré de mes fantaisies et des textes que je leur attribuais.

Quel personnage de votre livre est le plus marquant?

Bien que j’adore mes personnages principaux, je me suis prise d’affection pour Altangerel Kitai, communément appelé Al.

Pourquoi?

Al est pour moi un pilier de la terre. Il représente l’équilibre entre l’ancien et le nouveau. Il tempère la dualité qui existe en chacun de nous. Non seulement Al arrive à neutraliser l’action/réaction que provoquent les évènements imprévus ou les situations cocasses en tout genre, mais il reste lucide et attentif à tout ce qui se présente à lui, bon ou mauvais. Et même s’il ne comprend pas tous les tenants et les aboutissants que la vie lui propose, il compose malgré tout sa partition sans se préoccuper outre mesure.

Comment vous est-il venu l’idée de la pierre perdue?

Les Orientaux ont l’esprit plus large sur bien des sujets. Leur approche de la vie est, disons, plus zen, si je puis me permettre de le dire ainsi, que nous les Occidentaux. La majorité de la populace est encore aujourd’hui nomade. Ces gens n’ont pas eu le choix de vivre en parfaite symbiose avec la nature sauvage. Ils ont donc vécu différents états de conscience que nous sommes incapables d’atteindre dans notre société nord-américaine. Les premiers natifs ont tous des histoires à raconter à propos de minéraux que la mère terre leur fournit. Des histoires qui nous semblent parfois naïves. Et si c’était vrai? C’est à partir de cette idée que  j’ai créé la pierre perdue.

Quelle a été votre démarche lors de vos recherches?

Cela m’a pris 3 ans pour écrire ce roman. J’ai passé autant de temps à l’écrire qu’à faire les recherches. J’ai tellement lu sur le sujet que je reconnaîtrais n’importe quelles images ou reportages sur la Mongolie, même si je n’y suis jamais allée. Bien sûr, je me suis procuré beaucoup d’information sur l’archéologie, car je ne voulais pas dire n’importe quoi lorsque j’abordais ce sujet. Comme j’avais déjà fait de la figuration au cinéma, je connaissais déjà le processus cinématographique. J’ai donc pu me concentrer sur les croyances chamaniques qui m’intéressaient bien avant de me mettre à écrire l’intrigue de ce roman. Je me suis bien documentée à la bibliothèque, mais j’ai trouvé un maximum d’information sur Internet. Ce dernier détient une mine d’informations, il suffit de recouper les détails entre eux en choisissant plus d’un lien à la fois.

Consultez le montage vidéo créé lors de son passage sur les ondes de CJSO 101,7 FM, le 15 mai 2012.

Bonne lecture!

 

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