Le visuel est de grande importance dans un magazine, encore plus lorsque celui-ci est à la base construit autour de l’idée de présenter une bande dessinée qui fout la chienne, mais il faut aussi des mots ! C’est là que Samuel Roy entre en jeu ! Il est l’auteur derrière les histoires d’épouvante que tu découvres dans le magazine « Ça fout la chienne ». Il s’occupe aussi d’écrire des chroniques et des entrevues pour agrémenter les pages d’une foule de suggestions pour les amateurs d’horreur, de fantastique et de suspense !
Il parait plus discret sur les réseaux et moins actif, mais c’est qu’il se consacre à ses cours au Cégep. Drôle et sympathique, Samuel gagne à être connu ! Je lui ai aussi tiré les vers du nez afin que tu puisses en apprendre davantage sur ce créateur productif.
Au passage, tu trouveras de quoi te mettre dans l’ambiance d’un vendredi 13 effrayant…
Quand t’étais p’tit gars…
Ta pire frayeur c’était…
De me retrouver seul dans le noir! Je crois que mon imagination débordante devenait alors un désavantage et je me mettais à imaginer toutes sortes de choses! Les contours que je parvenais à discerner dans la pénombre devenaient des monstres aux dents acérées et chaque petit craquement me laissait supposer la présence d’un esprit maléfique! Jusqu’à ce que la lumière s’allume et que je réalise que, encore une fois, mon esprit me jouait des tours!
Tu n’aurais pas dû, mais…
Je n’aurais pas dû regarder autant de films d’horreur, évidemment. Mais, même en bas âge, cette passion m’habitait déjà, bondant mon esprit de scénarios terrifiants. Il suffisait d’éteindre la lumière pour que mon cerveau se mette à créer.
À l’adolescence…
T’as eu la peur de ta vie…
Je m’en rappelle comme si c’était hier (phrase de vieux!). J’étais en plein milieu de la lecture d’un classique de Stephen King : It, le fameux clown vivant dans les égouts. Et puis un soir, j’étais à vélo et je revenais de chez un ami. Pour retourner chez moi, je devais passer devant un fossé dans lequel il y avait un gros trou avec une grille en acier. Ce trou menait aux égouts. Alors bien entendu, à la blague, je me suis dit que je passais devant la maison de Pennywise! Juste au moment où cette pensée a traversé mon esprit, j’ai entendu quelque chose se mettre à courir dans l’eau et ça venait vers moi! J’ai crié à pleins poumons avant de me rendre compte que… ce n’était qu’un canard qui venait de s’envoler…
Ton film d’horreur préféré…
Ça, c’est cruel comme question! Comment n’en choisir qu’un seul? Euh … Je dirais que mon choix s’arrête sur la série des ‘’Nightmare on Elm Street’’. Le fameux personnage de Freddy Krueger représente parfaitement les cauchemars. Il incarne littéralement le fait que la peur peut se retrouver partout et dans n’importe quel contexte. En plus, chaque fois que l’on se croit débarrassé de lui pour de bon, il trouve le moyen de revenir nous hanter!
Tu n’as pas dormi de la nuit quand tu as lu…
Je sens que je vais me répéter, mais je dois y aller avec un autre chef-d’œuvre de Stephen King, The Tommyknockers. En résumé, c’est l’histoire d’un petit village soudainement perturbé par les vibrations d’un vaisseau extraterrestre qui s’est écrasé non loin de là. Le petit village décrit dans le roman ressemble un peu à celui dans lequel j’ai grandi, alors je me disais que c’est quelque chose qui pourrait arriver dans ce petit coin perdu de Bellechasse, sans que personne ne s’en rende compte… Peut-être est-ce en train de se produire en ce moment…?
Aujourd’hui…
Tu avoues que tu as encore peur…
DES POUPÉES ET DES PANTINS! Et même de leurs petits agents infiltrés qui sont apparus au cours des dernières années, les soi-disant lutins de Noël, qui ont remplacé nos calendriers de chocolat! Non, mais comment ne pas être terrifié par ces petites figurines au visage figé qui menacent de nous sourire et de nous lancer un clin d’œil en prenant vie à tout moment? Avec leurs yeux terrifiants et leurs traits sournois… Il y a quelque chose qui cloche avec ces choses-là… Je vous aurai avertis…
Le film que tu as trouvé le plus effrayant est…
Le premier Paranormal Activity. J’étais convaincu qu’il s’agissait d’une histoire vraie et que les vidéos du film avaient bel et bien été captées par des gens ordinaires vivant une situation paranormale. Ça semblait tellement vrai! Je crois que s’il n’y avait pas eu toutes ces suites, je n’aurais jamais réussi à m’en remettre et à décrocher de la première histoire. Mais quand on voit la tournure des chapitres suivants, on comprend bien que le tout est scripté. Je crois que si les suites n’avaient pas vu le jour, le premier serait devenu un classique intemporel.
Le livre que tu dois relire un jour…
5150, rue des Ormes de Patrick Senécal. Un de mes romans préférés, qui est aussi devenu un de mes films favoris. Je pourrais énumérer un tas de raisons, mais je crois que la meilleure est simplement le fait que j’ai adoré du début à la fin. Surtout la fin! Je le recommande à tous!
Le Magazine…
Qu’est-ce qui vous a amené à concevoir « Ça fout la chienne » ?
Pour moi c’était vraiment dans le but de créer quelque chose d’unique pour les jeunes ados qui, comme moi, s’intéressent à ce domaine. Créer un genre de repère pour les jeunes passionnés d’horreur. Un magazine leur permettant de, oui, découvrir des
histoires d’épouvante à travers chaque numéro, mais aussi de découvrir un vaste domaine dans lequel œuvrent de nombreux artisans. Le monde de l’horreur est très vaste et se divise en plusieurs catégories! Ça peut parfois être difficile de trouver ce qui nous accroche le plus dans tout ça. On peut raffoler des thrillers, sans aimer le sanglant, ou bien ne pas avoir peur des monstres, mais plutôt des poupées …Oh allez, je sais que je ne dois pas être le seul! C’est pour ça que Ça Fout la Chienne est là : Pour faire découvrir le milieu de l’horreur aux jeunes, et ce, sous toutes ses formes et toutes ses catégories.
Comment faites-vous la conception de vos numéros ?
Pour moi c’est généralement assez simple, tout commence par un café noir et de la musique. Je m’assois ensuite devant quelques pages blanches, puis j’écris. Honnêtement, ce n’est pas toujours fameux! Mais quand je sens que je tiens quelque chose, que je viens de créer une histoire qui donnera des frissons aux lecteurs, je l’envoie à Luca qui la traduit en BD avec ce style qui est bien à lui. Pour ce qui est du reste, quelques rendez-vous (souvent avec un film d’horreur, des jujubes et des chips) pour discuter des sujets qui nous intéressent dans le domaine et qu’on aimerait partager à nos abonnés. Je dirais que, selon moi, l’ingrédient secret de Ça Fout la Chienne, c’est le plaisir que j’ai à partager cette aventure avec Luca et les abonnés. Je me plais souvent à dire qu’on est une gang de trippeux qui trippent ensemble, tout simplement!
Les perspectives…
À quoi les abonnés doivent-ils s’attendre cette année ?
Je crois qu’ils doivent s’attendent à des histoires de plus en plus terrifiantes, à une web série qui les fera frissonner et à de belles découvertes. Ce magazine fait par et pour les jeunes a beaucoup à offrir pour sa deuxième année. Oh, et en passant, les abonnés devraient tout de suite prendre en considération l’achat d’une veilleuse, car, à la suite de la lecture des prochains numéros, ils risquent de réellement avoir la chienne une fois les lumières éteintes…
Quels sont vos projets à venir ?
Le phénomène Ça Fout la Chienne n’a pas fini de prendre de l’ampleur, tout comme la participation de nos abonnés. Notre projet principal reste de faire grandir et maturer le magazine, tout en continuant à travailler avec ceux qui l’ont accueilli à bras ouverts dans leur quotidien. De belles choses sont en route!
Pour rester à l’affût des sorties du magazine, n’hésite pas à suivre : Ça fout la chienne
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