[Cette critique est tirée de l’article La romance en trois temps : fillettes, demoiselles et dames]

Blanc maculé d’une ombre (Tome 1) par Catherine Bourgault / Éditions Première Chance

La relation amoureuse s’amorce dès les premières pages du bouquin contrairement à l’habituelle rencontre des dernières lignes. La romance y est donc intense même si graduellement elle glisse vers le drame du personnage de Sacha qui éclaboussera tous les autres malgré lui. Bien que le point de vue de la narration s’écrit de l’intérieur du personnage (au « je »), elle se partage de façon rotative entre Jenny, Sacha et Rick. L’histoire reste facile à suivre.

Sacha, pour qui Jenny reste un pilier essentiel, découvrira que les vagues de ses humeurs sont issues d’un trouble bien réel, la bipolarité. Il prendra conscience que la musique lui offre le salut nécessaire afin de rompre avec cette douleur qui le hante. Saura-t-il maintenir le cap pour vivre sa vie malgré tout?

Rick, volage et exubérant, vit sans compromis. Les soirées remplies de musique, d’amis, d’alcool et de femmes lui procurent une grande allégresse. Près de son frère, il se voit rapidement entraîné dans l’existence de Sacha. Jusqu’à quel point son quotidien sera-t-il ébranlé?

Jenny, éperdument amoureuse de Sacha, oublie de vivre pour elle-même. Lorsque l’équilibre de son couple encaisse les contrecoups de la maladie de Sacha, elle sombre. Tout son grand désir passionnel reste bien ancré en son sein, mais les soupirs de détresse se font de plus en plus alarmants. Réussira-t-elle à soigner la profonde déchirure qui la laisse perdue dans une existence qui ne lui appartient plus?

Ouf! Quel roman! Si je peux vous affirmer quelque chose, c’est que Catherine Bourgault écrit vraiment très bien, d’autant plus que c’est son premier roman. La psychologie des personnages est particulièrement bien ancrée et constante. Les descriptions y sont détaillées et précisent. Pour ce qui est de la romance, les adeptes seront largement servis, car il y a beaucoup de scènes d’amour enfiévrées. Le bouleversement des personnages est également bien amené. Un petit bémol, le lecteur connait la maladie de Sacha dès le début puisque c’est mentionné dans le résumé, ce qui m’a donné un peu l’impression d’attendre la suite du grand verdict. À mes yeux, la première partie aurait dû être écourtée, mais c’est très subjectif puisque je ne suis pas une habituée des drames, ni une fan des romances aussi enflammées. J’attendais donc que ça bouge un peu, qu’une résistance s’impose, que l’intrigue se mélange à la romance. Si vous êtes plutôt comme moi, je vous annonce qu’elle arrive éventuellement dans l’histoire, soyez patiente, la deuxième partie est plus intéressante et déboule vers une fin tout à fait inattendue.

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